La révolution numérique découle de la capacité technique à « numériser », c’est-à-dire à « transformer en nombres », les informations issues du monde physique. Une fois numérisée, l’information peut être copiée à l’infini, sans
aucune perte de qualité. La capacité des outils numériques à produire, échanger et stocker des quantités toujours plus importantes d’informations numérisées a fait entrer l’humanité dans l’« âge de la donnée ».
-
Gouvernance d'Internet et ouverture du web
(en lien avec la compétence PIX 1.1)
L’Internet est l’une des conséquences les plus visibles, ainsi que le formidable accélérateur, de la révolution numérique. Ce réseau de réseaux numériques, public et mondial, permet à chacun de ses usagers d’émettre et de
recevoir des informations de toutes sortes : textes, images, flux audio et vidéo, logiciels, etc. Ces informations peuvent être transmises quasiment instantanément en tout point de la Terre.
-
Abondance de l'information
(en lien avec la compétence PIX 1.1)
La révolution numérique fait suite à deux grandes révolutions dans le domaine de la connaissance : la révolution de l’écriture, puis la révolution de l’imprimerie. Une fois numérisées, les informations peuvent être copiées à
l’infini, sans perte de qualité. Cette caractéristique a permis l’accélération sans précédent des échanges d’idées, qui conduit à l’accélération fulgurante du progrès scientifique et technologique, et permet à tous d’accéder à une
multiplicité de contenus informationnels, de toute sorte.
-
Modèles et stratégies économiques
(en lien avec la compétence PIX 1.2)
L’information, une fois numérisée, peut être transférée librement de support en support. Elle est alors pleinement soumise à l’économie des biens immatériels, qui diffère fondamentalement de l’économie des biens matériels. En
effet, à la différence d’un stylo ou d’un sandwich, une information n’est pas « donnée » mais naturellement « copiée », sans être perdue pour celui qui la fournit. De fait, la notion de « propriétaire » n’a pas de sens (elle est remplacée
par celle d’« ayant droit »), ni celle de « vol » (on parlera de « contrefaçon », de « violation », etc., selon le régime juridique applicable). De ces fondamentaux économiques différents découlent des modèles économiques différents, qui
s’appuient sur les caractéristiques essentielles de l’économie des biens immatériels : la non rivalité, la copie à coût marginal nul (permise par l’Internet), les effets de réseau (utilisés à plein par les plateformes de réseaux sociaux),
etc.
-
Interopérabilité
(en lien avec la compétence PIX 1.3)
Dans le monde numérique, les données sont codées et « structurées » selon des « formats », qui en donnent le sens : un texte ne sera pas codé de la même façon qu’une image, par exemple, parce que l’information considérée
n’est pas de même nature. Il existe donc de nombreux formats de données différents. Les échanges de données ne sont possibles que si les systèmes informatiques codent l’information selon les mêmes règles. Pour cela, les mêmes formats de
données et protocoles de communication doivent être utilisés par chacun des systèmes qui souhaitent interagir ensemble. Si deux systèmes peuvent fonctionner ensemble, ils sont dits « compatibles » ; si ce format est également connu des
usagers et concurrents potentiels, alors ce format est un « format ouvert » et les systèmes sont dits « interopérables », car quiconque a la liberté de créer un nouveau logiciel capable d’interagir avec les logiciels existants.