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Cette roche est une ophite.Sur le terrain nous retrouvons la roche entre des calcaires (roche sédimentaire) et des schistes (roche sédimentaire métamorphisée). Nous pouvons donc penser que le magma est remonté puis s'est introduit entre ces roches stoppant son cheminement à faible profondeur. Le refroidissement ni très lent ni très rapide, donne une organisation microscopique intermédiaire entre une roche plutonique (gros minéraux bien formés et visibles à l'il nu) et une roche volcanique (ensemble de petits minéraux pris dans une pâte). Nous observons donc des minéraux bien formés mais peu visibles à l'il nu. Lors du refroidissement, les minéraux ne se forment pas tous en même temps, l'ordre suit généralement la suite de Bowen. Les pyroxènes ont été formés en premier, c'est pour cela qu'ils sont les plus gros. Les pyroxènes se forment jusqu'à ce qu'un des composants chimiques nécessaire à sa formation s'épuise. Lorsque les pyroxènes ont fini de cristalliser, ce sont les plagioclases qui se forment dans les espaces laissés par les pyroxènes. Un basalte et une ophite dérivent d'un magma de composition voisine. Ce qui les distingue essentiellement est la vitesse de refroidissement : l'ophite s'est cristallisé plus lentement. Pour que le magma puisse remonter dans les terrains en place, il faut qu'il y ait des zones fracturées. Cette situation s'est produite à deux reprises en Aquitaine (au sens large) : au Trias, lors de l'ouverture du Golfe de Gascogne, et au Crétacé supérieur, lors de l'ouverture du sillon pyrénéen. A l'heure actuelle, l'âge des ophites pyrénéennes est non départagé (Trias ou Crétacé supérieur) et reste une question à résoudre pour les scientifiques. A l'Eocène moyen (–46 à –37 Ma) l'orogenèse pyrénéenne est à son paroxysme ; la plaque ibérique qui remontait vers la plaque européenne, rentre en collision avec cette dernière, entraînant la surrection des terrains déjà en place. Quel que soit leur âge, les massifs d'ophite se sont formés avant l'orogenèse pyrénéenne. Après cette orogenèse, les terrains subissent une érosion. Cette succession d'événements nous permet de retrouver, de nos jours, le massif d'ophite de Sourraïde à l'affleurement, à une altitude de 140 m. A l'échelle du globe, l'ophite est une roche relativement rare. Toutefois de nombreux massifs pointent dans les Pyrénées, et les qualités géotechniques de cette roche l'on rendue célèbre dans notre région. Sa remarquable résistance à l'usure, en font un matériaux très prisé comme ballast, pour la réalisation de revêtements de route. |
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