Cette roche est un basalte doléritique.

Cette roche possède les caractères d'une lave : pâte grise qui renferme des vacuoles. On peut tout de même apercevoir de toutes petites baguettes claires.

Sa composition minérale est celle d'un basalte « banal » : feldspaths plagioclases, pyroxènes, olivines. Mais ce qui est particulier, c'est la disposition et la taille relative des différents composants.

En effet, les feldspaths plagioclases sont en cristaux automorphes, baguettes visibles à l'œil nu, matérialisant une trame grossièrement orientée. Entre ces baguettes prennent place des olivines plus ou moins automorphes et de plus petits cristaux d'augite. Les olivines montrent des bordures rougeâtres typiques de l'altération à chaud et transformation en iddingsite. Certaines petites olivines sont presque entièrement transformées.
Il y a également des vides (vacuoles) répartis dans toute la roche.

Les minéraux ont une taille proche du demi millimètre, c'est ce qui donne l'aspect granuleux à la roche.

Les vacuoles sont les traces laissées par les gaz, prisonniers du magma dont la viscosité s'était un peu accrue, après leur expulsion.

Les zones plus sombres, visibles par endroits sur le bloc de basalte doléritique met en évidence la contamination des magmas par des roches rencontrées pendant le déplacement. On peut ainsi trouver des restes de roches du socle (roches métamorphiques, roches plutoniques) qui n'ont pas été digérées entièrement par le magma chaud.

Pour ce basalte, l'ordre de cristallisation des minéraux est un peu changé, les feldspaths plagioclases cristallisant après l'olivine et avant les pyroxènes. Ceci est du à la composition chimique et aux conditions de mise en place du magma.

Ce basalte constitue certaines coulées des « basaltes des plateaux » du volcan du Cantal, elles ont été mise en place aux environs de –5 Ma. Très développées sur la planèze de Saint Flour, elles forment la « dolérite grise » qui a été très utilisée comme matériau de construction.