L'identité numérique

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L'identité et ses apparences

Chacun d'entre nous se montre aux autres sous différentes apparences, qui dépendent de son environnement : on n'agit pas de la même manière dans son cercle familial, ses cercles d'amis et professionnels, associatifs, etc. L'identité est ce qui relie de façon unique une personne à ses différentes apparences. Elle est ce qui nous distingue les uns des autres.

L'« identité numérique » peut se définir comme la manière dont une personne est reliée à ses différentes apparences dans le monde numérique : adresses de messageries électroniques, avatars de réseaux sociaux et de jeux vidéo en ligne, etc. Il est en fait plus exact de parler d'« apparences numériques » de l'identité. L'identité des personnes est en effet indissociable de leur existence dans l'univers physique « réel ».

L'identité d'une personne est perçue au travers de plusieurs facettes : ce que l'on déclare de soi (par exemple, lors d'une inscription sur un réseau social), ce que l'on montre de soi (les messages que l'on écrit, les « selfies » que l'on poste), et enfin les traces qu'on laisse de soi (relevés d'appels, d'achats en ligne, de géolocalisation, etc.). La production de traces est inévitable lorsqu'on utilise des outils numériques comme médiateurs : alors qu'une conversation en face à face peut se faire de façon anonyme, l'acheminement d'une communication sur les réseaux numériques nécessite de connaître l'adresse de l'émetteur et du destinataire des messages, sans quoi il est impossible de les acheminer. La question est donc : comment empêcher que toutes ces données soient mal utilisées ?

La protection des données à caractère personnel

C'est pour protéger les personnes contre le mésusage de leurs données à caractère personnel qu'ont été créées des lois spécifiques. En France, il s'agit de la loi « Informatique et Libertés » du 6 janvier 1978, qui a créé la CNIL, la Commission nationale de l'informatique et des libertés. Au sein de l'Union européenne, ces lois sont maintenant harmonisées par le règlement général sur la protection des données (RGPD), entré en vigueur le 28 mai 2018.

C'est en application de ces droits qu'a été reconnu le « droit à l'oubli ». Il s'agit en fait du droit au déréférencement des moteurs de recherche, au motif que l'information référencée n'est plus considérée comme exacte vis-à-vis de l'évolution de la personne concernée.

Parce qu'il est très difficile de supprimer entièrement une information après qu'elle a été introduite et référencée sur les réseaux numériques, il est important de se comporter avec autant de prudence dans les espaces numériques que dans le monde physique.